Prix du ramonage de cheminée 2024 : tout sur les tarifs

par NORAH publié le 01 Mar 2024

Les heureux propriétaires d’une cheminée en apprécient le réconfort et l’attrait visuel, mais ils sont aussi contraints à des tâches inéluctables. Il y va de leur santé et de leur sécurité.

Pourquoi le ramonage ?

Pour votre sécurité et votre portefeuille.

Le ramonage, pour une cheminée sûre

Le ramonage est avant tout une mesure de sécurité. Il est utile à la prévention de plusieurs risques. Il évite les incendies et les refoulements de fumée. Les suies accumulées peuvent s’enflammer et provoquer un départ de feu ou un dégagement de fumée. En plus, un obstacle (nid ou ruche) peut aussi gêner l’évacuation.
Le ramonage prévient les risques d’intoxication au monoxyde de carbone. Lorsque les gaz de combustion ne s’évacuent pas, ils envahissent l’intérieur de l’habitation et provoquent une asphyxie mortelle.

Le ramonage, pour une cheminée économe

Le ramonage permet de réaliser des économies d’énergie non négligeables en cette époque de hausse des coûts. En effet, une cheminée nettoyée procure un meilleur tirage en dégageant le conduit d'évacuation et consomme moins de combustible.

Il contribue également à la réduction de la pollution de l’air, au bénéfice direct de celui qui respire l’air rejeté par sa cheminée et au profit de l’environnement plus globalement.

Pour ces différentes raisons, le ramonage est obligatoire. Il doit être effectué une ou deux fois par an, périodicité qui dépend du mode de chauffage ou du règlement sanitaire départemental. Il convient donc de s’informer auprès de la mairie ou de la préfecture sur la réglementation locale. Le ramonage est indiqué avant son utilisation et une autre fois en période de chauffe.

Débistrage de conduits de cheminée

En plus d'entretien annuel, il est conseillé, tous les dix ans, de faire procéder à un débistrage, qui se charge de l’élimination des résidus de goudron et de suie les plus épais. Cette opération s’effectue au moyen d’une poudre chimique qui ramollit les résidus solides avant de les éliminer ou d’une machine à tête rotative.
D’ailleurs, en cas d’incendie, l’absence d’attestation de ramonage dans le délai légal risque de compromettre sérieusement l’indemnisation par l’assurance puisque l’utilisateur de la cheminée se sera montré défaillant au niveau des précautions élémentaires.

Le ramonage : Comment ça marche ?

Le ramonage consiste en l’élimination des résidus et dépôts de suie qui encrassent le conduit de cheminée.

Le ramonage, à la charge de qui ?

C’est l’utilisateur de la cheminée qui doit prendre en charge le ramonage, qu’il soit propriétaire ou locataire. Le décret 712 du 26/8/1987 l’inscrit parmi les charges locatives.

Les techniques de ramonage

Il existe deux procédés de ramonage : mécanique, le seul obligatoire, ou chimique. Le premier un curage du conduit au moyen d’une brosse. Il peut être réalisé par le haut, méthode conseillée : dans ce cas la brosse est lestée d’une boule métallique et descend progressivement. Lorsque le toit est difficilement accessible, le ramonage s’effectue par le bas, à l’aide d’une brosse extensible. Dans tous les cas, la suie dégagée par le ramoneur doit être emmenée par lui car il s’agit d’une matière potentiellement nuisible.

La seconde méthode fait brûler une bûche de ramonage dont la combustion dégage de produits chimiques qui détruisent suies et scories accumulées. Elle peut être intéressante entre deux ramonages mécaniques pour maintenir le conduit en bon état d’évacuation mais ne répond pas à l’obligation légale.

Il est évident qu’une cheminée condamnée ne nécessite pas de ramonage, peut-être sera-t-elle utile avant une condamnation souhaitée par un nouvel occupant.

Conseils à suivre pour le ramonage de cheminée

Pour éviter un encrassement important qui compliquera le ramonage, quelques conseils utiles : ne pas brûler de bois humide ou des déchets de type papier ou carton, choisir de préférence des essences dures (chêne, hêtre, noyer, olivier) en excluant les résineux. A Noël, on ne jette pas les branches de sapin ou le papier cadeau dans le conduit emprunté par le livreur…

Quel prix pour un ramonage de cheminée ?

Le prix varie selon la région, le mode de chauffage et la taille du conduit ainsi que son accessibilité, de 700 à 150 euros. Le ramonage par le haut est le plus coûteux (plus de 100 euros). Le coût peut augmenter si une autre tâche est effectuée : inspection du conduit par caméra (une centaine d’euros), pose d’une grille, enlèvement d’un nid ou d’une ruche qui obstrue le conduit.

Le débistrage, opération plus complexe mais plus rare que le ramonage, coûte de 350 à 500 euros.

Les personnes habilitées à effectuer un ramonage

Seul un professionnel agréé est habilité à délivrer un certificat de ramonage, document légal reconnu par les autorités. Le ramonage réalisé par un particulier n’est pas légalement valable. L’agrément est délivré par l’Organisme Professionnel de Qualification et de Classification du bâtiment.

Le certificat doit être intégré au contrat d’assurance habitation. Dans certains cas, la mairie peut le réclamer.

Ramonage et contrat d’entretien

Il est possible de conclure un contrat d’entretien avec le ramoneur, qui garantit un nettoyage régulier de la cheminée et un remplacement judicieux des pièces usagées. Si celle-ci est fréquemment utilisée, un tel contrat peut s’avérer pertinent et économique sur le long terme, afin de maintenir sa cheminée en bon état, sans risque de surcoût dû à un usage intensif mal contrôlé. Comptez autour de 150 euros/an pour ce type de contrat.

L’absence de ramonage expose l’usager défaillant à une amende de 450 euros !

Outre la nécessité dictée par l’obligation légale, l’utilisateur d’une cheminée est le mieux placé pour juger quand faire effectuer un ramonage. Une odeur de suie, la présence de fumée à l’intérieur qui pique ou fait tousser, de même qu’une chaleur intense du manteau de la cheminée, doivent alerter sur un curage indispensable. La fréquence des feux de cheminée, quotidienne ou irrégulière, imposera un rythme différent de ramonages aux usagers.